Alors que la République démocratique du Congo (RDC) rejoindra, en janvier prochain, le Conseil des droits de l’homme en tant que nouveau membre, l’ONG Human Rights Watch (HRW) a souligné, jeudi, que ce statut confère au gouvernement congolais la responsabilité supplémentaire d’«observer les normes les plus strictes en matière de promotion et de défense des droits de l’homme» et de «coopérer pleinement avec le Conseil» des droits de l’homme.
D’après la Directrice adjointe de la division Afrique à HRW, Carine Kaneza Nantulya, une première étape pour la RDC «devrait être de tenir compte des appels de leurs homologues lors du récent examen, de donner la priorité à la protection des civils dans les zones de conflit, de renforcer les droits civils et politiques et de combler le déficit persistant en matière de reddition de comptes pour les violations graves».
Lors de l’examen cette année de cette question, par le Conseil des droits de l’homme, les États membres ont formulé les recommandations similaires à celles de 2019, révélant que le gouvernement n’avait guère progressé à l’égard des nombreuses violations des droits dans le pays.
Aussi, l’examen périodique universel (EPU), un examen des droits organisé pour chaque pays tous les 4 ans et demi, aurait-il démontré que les abus ont persisté, voire empiré, sous le gouvernement du président Félix Tshisekedi, note HRW qui regrette que «ces appels restent aussi pertinents aujourd’hui qu’ils l’étaient en 2019 ».