Guterres appelle les employés de l’ONU à reconnaitre la paternité des enfants nés des abus sexuels qu’ils auraient commis

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s’est exprimé, jeudi, sur la question de la reconnaissance de paternité pour les enfants nés de l’exploitation et des abus sexuels commis par le personnel de l’ONU sur le terrain, appelant à un effort collectif plus soutenu pour faire de cette reconnaissance une réalité.

Rappelant que le maintien de la mission de paix de l’ONU existe afin de protéger les personnes vulnérables, de préserver la paix et d’encourager le meilleur de l’humanité, le patron de l’ONU a déploré le fait que certains agents de l’ONU trahissent cette mission et exploitent, blessent et abusent les personnes qu’ils sont chargés de protéger.

Alors que ces enfants nés de ces actes sont trop souvent confrontés à la pauvreté, la stigmatisation et l’insécurité, les Nations unies soutiennent qu’ils méritent reconnaissance, soutien et dignité ; et affirment être engagées à faire de ces objectifs une réalité.

Dans ce cadre, estimant que la lutte ne peut être menée en solitaire, l’ONU dit compter, surtout, sur les États Membres pour qu’ils prennent des mesures quand leurs ressortissants sont impliqués.

Pour Guterres, les pays concernés devraient agir « rapidement pour résoudre les demandes de paternité, en demandant des comptes aux auteurs, et en travaillant avec les Nations Unies pour trouver d’urgence des solutions pour la résolution rapide de ces demandes», soulignant qu’«un effort collectif plus soutenu est nécessaire pour remédier à ces terribles abus de confiance».

Selon le Child Rights International Network (CRIN), des allégations d’exploitation et d’abus sexuels d’enfants au cours des opérations de maintien de la paix mises en place par les Nations Unies ont été révélées pour la première fois dans les années 1990. Depuis lors, les plaintes contre le personnel militaire mandaté par l’ONU, la police des Nations Unies et le personnel civil et humanitaire ont continué à faire surface.