Le Secrétaire Général de l’ONU, le Portugais Antonio Guterres a interpellé toute la communauté internationale à l’occasion de la célébration ce 25 novembre 2024, de la «Journée mondiale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes».
«Chaque jour, en moyenne, 140 femmes et filles sont tuées par un membre de leur famille. Encore aujourd’hui, environ une femme sur trois est victime de violences physiques ou sexuelles. Aucun pays, aucun milieu n’est épargné. Et la situation ne fait qu’empirer», a alerté le SG de l’ONU en dressant ce sombre tableau des violences contre la gente féminine .
«L’épidémie de violence à l’égard des femmes et des filles est une honte pour l’humanité», a tenu à insister le patron de la plus grande institution multilatérale sur la planète. Soulignant dans la foulée «qu’ily a près de 30 ans, une promesse a été faite avec la Déclaration et Programme d’action de Beijing, celle de prévenir et d’éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles: il est grand temps de la tenir».
«Le monde doit entendre cet appel. Nous devons agir de toute urgence en faveur de la justice et de la responsabilisation et soutenir les actions de sensibilisation»,a encore soutenu l’ex Premier ministre portugais.
«Les crises liées aux conflits, au climat et à la faim accentuent les inégalités. De terribles violences sexuelles sont utilisées comme arme de guerre. Et, sur Internet, les femmes et les filles s’exposent à un déferlement de misogynie. Pour ne rien arranger, les droits des femmes et des filles ne cessent d’être remis en cause», a encore relevé Guterres, en creusant les contours du mal qui sévit en Afrique et ailleurs.
«Par l’Initiative Spotlight de l’Organisation des Nations Unies et l’initiative Tous UNIS pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes d’ici à 2030, nous sommes toutes et tous invités à unir nos forces pour mettre fin au fléau de la violence à l’égard des femmes et des filles, où qu’il sévisse», mobilise pour ce faire l’institution basée à New York.
Plusieurs pays africains confrontés à l’heure actuelle à diverses crises sociopolitiques et sécuritaires comme le Soudan, le Soudan du Sud, le Kivu en RDC, le Cameroun, le Nigeria, etc. ont signalé la récurrence de violations de droits de la femme sur leurs territoires, dans la foulée des conflits internes.