Locomotive de l’économie est-africaine, le Kenya envisage de mettre en place un marché du carbone qui aura pour vocation de négocier des unités d’émissions carboniques, de compensation et d’atténuation de ces émissions, a expliqué ce 25 novembre 2024 un cadre de la KenGen (Kenya Electricity Generating Company).
«Cette initiative doit catalyser la croissance de l’économie kényane du carbone, ouvrant la voie à une monétisation par ce pays de ses actions climatiques par la vente de crédits carbone», a clairement expliqué Peter Njenga (président directeur général de la KenGen) via un communiqué publié à Nairobi (capitale). A la faveur de cette annonce, P. Njenga a convoqué les réalisations phares déjà matérialisées dans ce domaine par son pays.
Il a rappelé que la KenGen a déjà dégagé un «total cumulé de 6,9 millions de crédits carbone grâce à six projets du Mécanisme de développement propre enregistrés dans le cadre de la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques», citant parmi les projets matérialisés dans ce domaine par sa compagnie, «l’Expansion géothermique Olkaria II, le Redéveloppement de la Centrale hydroélectrique de Tana, et le Projet éolien de Ngong».
Sur le plan administratif, le Kenya dispose déjà d’une structure technique permettant de superviser le développement des projets carboniques et de promouvoir une participation aux marchés du carbone comme le Comité technique multi-sectoriel (MSTC) qui est un panel de haut niveau chargé d’élaborer un cadre pour le marché du carbone du pays.