L’Institut américain Gallup a publié ce week-end son rapport mondial «Loi et Ordre de Gallup 2015», dans lequel il classe le Rwanda parmi les pays les plus sûrs au monde, la tête de liste étant occupée par le Singapour.
Le rapport s’est basé sur une vaste enquête, réalisée en 2014, qui a touché 142.000 personnes réparties dans 141 pays. «Vous sentez-vous en sécurité lorsque vous rentrez seul la nuit, dans la ville où vous vivez ?», était la principale question posée aux enquêtés.
L’indice Loi et Ordre de Gallup sert ainsi à mesurer le sentiment de sécurité éprouvé au niveau personnel dans son milieu d’habitation, sans oublier les expériences personnelles concernant la criminalité et l’application de la loi.
Concernant, le Rwanda, il en est sorti que le pays a renforcé la sécurité autour de ses citoyens. En 2012, le rapport mondial «State of Mind» de Gallup classait déjà le Rwanda parmi les pays les pays les plus sûrs en Afrique.
Une fierté pour les autorités rwandaises, à s’en tenir à leurs déclarations. «La sécurité et la tranquillité dans notre pays parlent par elles-mêmes», a targué le ministre rwandais de la Sécurité intérieure, Musa Fazil Harerimana. Selon ce dernier, «aussi bien dans la nuit que dans la journée, à tout moment, partout au Rwanda, il y a une sécurité maximale pour les gens».
Qu’à cela ne tienne, à peine la semaine passée, Human Rights Watch (HRW) a rendu public un rapport dans lequel il accuse le Rwanda de vouloir afficher une image positive, en gardant loin des regards du public des personnes considérées «indésirables». Il s’agit notamment des personnes soupçonnées de délits mineurs, des sans-abri, des mendiants, des travailleuses du sexe ou encore des vendeurs ambulants qui subissent régulièrement des arrestations arbitraires.
HRW déplore que ces personnes soient arrêtées et détenues de façon illégale et prolongée dans un Centre de transit de Gikondo, pour la seule motivation de soigner l’image de marque du pays.
Pour le gouvernement rwandais, le lieu indexé sert de centre de réhabilitation et non de détention pour personnes en difficultés.