Les autorités guinéennes craignent ce lundi 2 décembre, un lourd bilan des victimes des affrontements spontanés et violents qui ont éclaté entre les supporters de deux équipes de football à l’occasion d’un match de football disputé la veille dans la ville de N’Zérékoré au Sud-est de la Guinée-Conakry.

Des sources proches du gouvernement annoncent au «moins 56 morts», alors que d’autres sources médicales avancent le chiffre d’au moins une centaine de décès.

Le Premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah a assuré ce dimanche, que des mesures urgentes sont prises pour rétablir le calme dans la localité endeuillée.

«Le Gouvernement suit l’évolution de la situation et réitère son appel au calme afin que les services hospitaliers ne soient pas gênés dans l’apport des premiers secours aux blessés», a réagi le chef de l’exécutif guinéen, précisant que le «gouvernement publiera un communiqué lorsqu’il aura recueilli toutes les informations pertinentes» au sujet de ces graves incidents.

Ces incident douloureux sont survenus la veille lors d’un match ayant opposé l’équipe de N’Zérékoré à celle de la cité de Labé, pour le compte d’une finale du trophée «Général Mamadi Doumbouya».

C’est un pénalty accordé à la formation de N’Zérékoré en fin de rencontre qui a fait dégénérer l’ambiance autour de ce match, ont rapporté des témoins.

Une vive protestation des joueurs de Labé appuyée par leurs supporters a débouché sur des jets mutuels de pierres. Les tirs de gaz lacrymogène qui ont suivi ont créé une grande panique suivie d’une bousculade massive, alors même que les supporters se précipitaient vers la sortie unique du stade.