Le président nigérian, Muhammadu Buhari, s’est engagé ce lundi au siège de l’ONU à New-York, à libérer les lycéennes enlevées à Chibok (nord-est du Nigeria) par la secte islamiste Boko Haram.
«L’une de nos principales volontés est de secourir les lycéennes, vivantes et en bonne santé», a déclaré Buhari devant l’Assemblée générale de l’ONU à laquelle il a pris part pour la première pour la première fois après son accession au pouvoir.
Elles étaient 276 lycéennes enlevées le 14 avril 2014 par les combattants de Boko Haram. 57 ont réussi à s’échapper, tandis que les autres ont été contraintes à embrasser la religion musulmane et à devenir des épouses des militants de la secte.
Cet enlèvement avait suscité de violentes réactions aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du Nigéria. Une campagne était lancée sur les réseaux sociaux baptisée «bring back our girls» («Ramenez-nous nos filles»), mais qui au fil du temps a perdu de sa perspicacité.
Buhari a rappelé également, à l’ONU, sa détermination, qu’il clame depuis sa campagne pour les présidentielles, de neutraliser le groupe islamiste. Il s’est vanté de la «stratégie audacieuse et robuste pour vaincre Boko Haram» mise en place par son gouvernement, ainsi que de quelques résultats déjà enregistrés, notamment le délogement des insurgés de certains de leurs bastions, l’arrestation de plusieurs de leurs chefs et la libération de centaines d’otages.
Au début de ce mois, Buhari a donné trois mois aux forces armées pour mettre à terre le groupe islamiste.
Boko Haram, désormais appelé organisation Etat islamique en Afrique de l’Ouest, ne semble visiblement pas affaibli dans la mesure où ses attaques meurtrières se poursuivent avec acuité. Sa dernière attaque en date, ce week-end, a fait 9 morts, dans un village situé dans le nord-est du pays. Depuis début septembre, 150 personnes ont péri suite à ces attaques, contre 17.000 depuis 2009.