Le Burkina Faso et le Mali, deux pays enclavés de l’Afrique occidentale ont obtenu un prêt de 156,66 millions d’euros du Fonds africain de développement (FID) destiné au financement en partie, des travaux d’aménagement et de bitumage des routes transfrontalières les reliant à la Côte d’Ivoire.
Au total, 242 kilomètres de route seront réhabilités dans les deux pays grâce au financement du FID et de la Facilité d’appui à la transition, un mécanisme destiné à fournir des ressources concessionnelles supplémentaires aux pays confrontés à des situations de fragilité et de conflit, précise mardi dans un communiqué le FID qui est le guichet concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD).
La Banque islamique de développement et l’Union européenne cofinancent également ce projet à hauteur respectivement, de 138 millions d’euros et 25 millions d’euros.
Pays sans littoral, le Burkina Faso et le Mali utilisent, pour leurs échanges commerciaux internationaux, les corridors de desserte terrestre qui les relient aux ports maritimes des pays côtiers limitrophes, sachant que les corridors Abidjan-Bobo Dioulasso-Ouagadougou et Bamako-Man-San Pédro permettent à ces deux pays d’accéder aux ports d’Abidjan et de San Pédro, en Côte d’Ivoire, pour leurs échanges commerciaux internationaux.
Le programme, qui sera exécuté sur six ans (2024-2030), est conçu selon une approche intégrée multidimensionnelle autour du nexus intégration régionale-chaînes de valeur-paix pour maximiser son impact sur la compétitivité économique.
La zone d’influence directe du projet, qui est une zone agro-pastorale de grande envergure où l’agriculture est combinée avec des activités d’élevage de bétail, abrite une population de 4,51 millions d’habitants, soit 6,28% de la population totale des trois pays voisins. Le projet permettra d’améliorer la chaîne logistique nationale et régionale des transports afin de stimuler le commerce intra-régional.
Selon le directeur général de la BAD pour l’Afrique de l’Ouest, Lamin Barrow, « la construction d’infrastructures routières à vocation régionale aux normes communautaires, avec l’aménagement de routes urbaines et rurales, associée à la formation et à la dotation d’équipements et d’outils de production et de transformation, permettront de promouvoir la chaîne de valeur dans les métiers du transport et le développement de l’économie par la valorisation des ressources agricoles et animales sur toute la chaîne des valeurs».