Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a exclu la Compagnie Sénégalaise de Travaux Publics, enregistrée au Sénégal, pour une période de douze mois, à compter de ce mardi 10 décembre à cause d’une pratique frauduleuse, indique un communiqué de la BAD.
L’institution financière panafricaine a conclu hier lundi, un accord de règlement négocié avec cette Compagnie pour mettre un terme aux procédures de sanctions engagées pour pratique frauduleuse à l’encontre de l’entreprise sénégalaise.
Le communiqué explique qu’une enquête menée par le Bureau de l’intégrité et de la lutte contre la corruption du Groupe de la BAD a révélé que la Compagnie Sénégalaise de Travaux Publics avait eu recours à une pratique frauduleuse dans le cadre d’un appel d’offres pour la construction et l’équipements de bâtiments annexes, un projet qui faisait partie intégrante du Parc des technologies numériques au Sénégal.
L’enquête a établi que la Compagnie concernée avait soumis, dans le cadre de son offre, des certificats d’achèvement falsifiés pour des travaux qu’elle prétendait avoir réalisés, ce qui s’est avéré faux, selon la même source.
La BAD précise que pendant la période d’exclusion, l’entreprise ne sera pas autorisée à participer aux projets financés par ses soins. Aussi, la Compagnie sera-t-elle tenue de coopérer avec le Bureau de l’intégrité et de la lutte contre la corruption, ainsi qu’avec les autorités judiciaires et réglementaires des pays membres de la BAD dans le cadre de leurs fonctions d’enquête.
A l’expiration de la période d’exclusion, la société devra mettre en œuvre un programme de conformité à l’intégrité basé sur les directives de la Banque, comme condition préalable à toute participation future à des projets financés par le Groupe de la Banque.
A noter que le Projet de Parc des technologies numériques vise à développer une infrastructure technologique de classe mondiale, positionnant le Sénégal comme un pôle d’attraction pour les investissements dans le secteur des TIC et d’externalisation des processus d’entreprise, ainsi qu’à favoriser la création d’emplois dans l’économie numérique et la promotion de l’innovation dans les technologies de l’information et de la communication, en plus de la contribution au développement socio-économique du Sénégal et de l’Afrique de l’Ouest.