L’ancien-nouveau Premier ministre mauricien, Navin Ramgoolam a présenté ce mardi 10 décembre, devant l’Assemblée nationale (parlement) de son pays, le bilan de l’évolution actuelle de l’économie mauricienne.
L’Etat mauricien a revu à la baisse le taux de croissance de son Produit intérieur brut (PIB) pour le compte de l’année budgétaire 2024 précisant que cette croissance va plafonner «à 5,1%, contre une estimation de 6,5% réalisée au mois de septembre dernier», a détaillé Navin Ramgoolam.
La Banque Mondiale, dans un rapport en date du 17 octobre 2024, avait projeté pour sa part «une croissance de 5,6% pour l’économie mauricienne en 2024». Avec comme principal levier une «reprise du tourisme et de l’investissement en réponse à l’assouplissement de la réglementation du travail pour les étrangers».
Navin Ramgoolam a profité de cette intervention devant les parlementaires, pour livrer aussi des chiffres macroéconomiques autour de la vie de son pays sur l’année 2023.
«Le taux réel de croissance pour 2023 est désormais estimé à 5,6%, en deçà de l’estimation précédente qui atteignait 7% grâce à un gonflement délibéré de la croissance de certains secteurs, notamment celui de la construction», a informé le Chef du Gouvernement mauricien, sur fond subreptice d’accusations envers le pouvoir antérieur.
L’actuel taux de chômage à Maurice, fixé à 6,3% en 2023, reste préoccupant aux yeux du Gouvernement Ramgoolam. Le pays compte environ «37.600 personnes sans emploi, tandis que 26.700 travailleurs étrangers occupent des postes dans presque tous les secteurs économiques. Une situation due à un problème structurel d’inadéquation des compétences sur le marché du travail», a expliqué par ailleurs Ramgoolam.