Un projet de loi visant à abolir la peine de mort suit son cours au Zimbabwéen où le texte a été approuvé par le Sénat, soit environ neuf mois après le feu vert du gouvernement.
Selon l’agence Associated Press qui a rapporté cette information, citant le Parlement du Zimbabwe, les sénateurs auraient adopté ce projet de loi dans la nuit du mercredi à jeudi, et que la mesure de la peine de mort serait abolie une fois ledit projet, est signé par le chef de l’Etat.
Le président Emmerson Mnangagwa qui a pris ses fonctions en novembre 2017, a déjà clairement exprimé son opposition à la peine de mort, un châtiment auquel il a lui-même échappé.
«Le président zimbabwéen a lui-même été condamné à mort pour “terrorisme” lorsqu’il était jeune homme, du fait de son engagement dans la lutte de libération du Zimbabwe. Il a échappé de peu à l’exécution, car il avait moins de 21 ans à l’époque, et a été condamné à 10 ans de prison» avait rappelé en octobre dernier, Oluwatosin Popoola, conseiller juridique à Amnesty International, précisant que «le président sait ce que cela signifie de risquer une mise à mort et il a maintenant la possibilité de faire en sorte que personne d’autre ne subisse cela».
La dernière exécution connue au Zimbabwe a eu lieu en 2005, quoi que des condamnations à mort continuent d’être prononcées. Plus de 60 prisonniers sont actuellement dans le couloir de la mort dans ce pays d’Afrique de l’Est.
En décembre 2023, le projet de loi sur l’abolition de la peine de mort a été publié au Journal officiel et le gouvernement a annoncé son soutien au texte en février dernier à l’issue d’un Conseil des ministres.