Les ressortissants des Etats membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) n’ont pas besoin de visas pour entrer dans l’espace de la Confédération des Etats du Sahel (AES), une décision prise par le Collège des Chefs d’Etat des trois pays membres de l’AES, et rendue publique par le chef d’Etat malien, Assimi Goïta qui assure la présidence tournante de cette Confédération.
L’Alliance des Etats du Sahel (AES), composée du Mali, du Niger et du Burkina, « est un espace sans visa pour tout ressortissant » des Etats de la CEDEAO, précise le collège dans une déclaration conjointe concernant « la libre circulation, le droit de résidence et d’établissement des ressortissants de la CEDEAO dans l’espace de la Confédération des Etats du Sahel », publiée le samedi 14 décembre.
Le document précise que « les ressortissants de la CEDEAO ont le droit d’entrer, de circuler, de résider, de s’établir et de sortir sur le territoire des Etats membres de la Confédération des Etats du Sahel dans le respect des textes nationaux en vigueur ».
Toutefois, les Etats de l’AES disent se réserver « le droit, conformément à leurs lois et règlements, de refuser l’entrée sur leurs territoires à tout ressortissant de la CEDEAO entrant dans la catégorie des immigrants inadmissibles ».
Ils précisent aussi que les véhicules particuliers et ceux à usage commercial et transportant des passagers, immatriculés sur le territoire d’un Etat membre de la CEDEAO pourront entrer dans le territoire de l’un des trois Etats membres de la Confédération «conformément aux textes en vigueur».
Précisons que cette déclaration est intervenue à quelques heures du sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, tenu dimanche à Abuja, au Nigeria, avec, à l’ordre du jour, la situation des pays en transition dans la sous-région ouest-africaine.
Alors que les pays de l’AES avaient déjà notifié leur volonté de quitter la CEDEAO, cette dernière a pris acte, pendant le sommet, du départ de ces Etats à partir du 29 janvier 2025, tout en leur laissant encore une période de six mois de réflexion, au bout desquels leur sortie sera complètement consommée, s’ils ne changent pas d’avis.