La Conférence des Nations Unies sur la désertification (COP16) s’est achevée avec un jour de retard, ce samedi 14 décembre à Ryad, la capitale de l’Arabie Saoudite, après deux semaines de négociations intenses, sans toutefois parvenir à un accord contraignant sur la lutte contre la sécheresse sur la planète.
Cette COP16 aura néanmoins permis au Sahel d’engranger davantage de financements autour d’un projet de lutte contre la sécheresse qui lui est cher. Le « Grand Mur Vert » (GMV), un projet initié en Afrique visant à restaurer 100 millions d’hectares de terres dégradées, a pu mobiliser, lors de cette grand-messe environnementale, «11 millions d’euros du Gouvernement italien pour la restauration des paysages au Sahel et 3,6 millions d’euros du Gouvernement autrichien pour renforcer la coordination et la mise en œuvre de l’initiative dans 22 pays africains».
Les quelques 200 pays réunis à l’occasion de cette COP16, ont convenu de placer «la restauration des terres et la résilience face à la sécheresse au cœur des politiques nationales et de la coopération internationale».
Par ailleurs, plus de 12 milliards de dollars ont été promis lors de ce rendez-vous environnemental, pour combattre la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse à travers le monde, notamment dans les pays les plus vulnérables.
On note dans le lot des avancées à la COP16 «la création d’un Caucus pour les peuples autochtones et d’un Caucus pour les communautés locales» afin de garantir que leurs perspectives et défis uniques soient pleinement représentés.
Les participants ont aussi décidé de la poursuite du «groupe Science-Politique de la Convention» pour renforcer les décisions fondées sur des données scientifiques, ainsi que la mobilisation du secteur privé dans le cadre de «l’initiative Business4Land».
Le Secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), Ibrahim Thiaw a convié le monde à faire plus d’efforts en matière environnementale.
Il a notamment assuré que «les solutions sont à notre portée. Les actions que nous avons entreprises aujourd’hui façonneront non seulement l’avenir de notre planète, mais aussi la vie, les moyens de subsistance et les opportunités de ceux qui en dépendent».