Le général Abdourahamane Tiani, président de la Transition au Niger depuis le 26 juillet 2023, a réaffirmé ce mardi 17 décembre, que la décision du retrait de son pays de la CEDEAO annoncée fin janvier 2024, est «irréversible».
Le leader du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, organe de Transition au Niger (CNSP) qui s’exprimait à l’occasion de la commémoration du 66e anniversaire de l’indépendance de la République du Niger, a souligné que «notre pays a décidé, avec nos deux autres pays frères, le Burkina et le Mali, de quitter la CEDEAO. Il s’agit d’une décision irréversible, car longuement et mûrement réfléchie».
La vie du Niger au sein de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) n’entraînera pas le chaos, a tenu à rassurer le général Tiani, promettant au passage que son pays poursuivra d’entretenir d’excellentes relations diplomatiques avec tous ses voisins qui demeurent dans la CEDEAO, ainsi qu’avec tous les autres pays d’Afrique et du monde entier «épris de paix et de justice».
Le retrait immédiat du Niger de la CEDEAO est une «décision s’inscrivant dans la démarche de reconquête de notre souveraineté pleine et entière, une condition indispensable à notre sécurité et à notre développement, dans le cadre de l’AES.
Cette décision, a-t-il argumenté, « a aussi le mérite d’avoir enlevé définitivement aux puissances étrangères et à leurs valets africains tout moyen et toute légitimité pour nous faire la guerre, à travers la CEDEAO, instrumentalisée et détournée, depuis plusieurs années, de ses nobles objectifs», a insisté A. Tiani.
La 66è session des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO tenue le 15 décembre 2024 à Abuja, la capitale du Nigeria, avait décidé d’offrir six mois supplémentaires aux trois Etats membres de l’AES pour se rétracter éventuellement au sujet de leur sortie de l’organisation communautaire. Le retrait d’un pays de la CEDEAO est régi par un processus qui dure normalement douze mois.