Dans le cadre de la protection des acquis de l’accord de paix engagé au Mali, le gouvernement et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) se sont échangés leurs détenus respectifs la semaine passée.
Le gouvernement a libéré 31 prisonniers rebelles contre 16 éléments de forces armées maliennes (FAMA) qui étaient entre les mains de l’ex-rébellion.
D’après la presse locale, les détenus des deux parties ont été libérés le 1er septembre dernier au cours d’une cérémonie organisée à Gao, au Nord du Mali.
Ces libérations visent à permettre une «décrispation dans le cadre du processus de paix», a affirmé un responsable à la Mission de l’ONU au Mali (Minusma).
Le processus de paix en cours au Mali a été entaché en août dernier par la reprise des combats entre les éléments de GATIA (Groupe d’auto-défense touareg Imghad, pro-gouvernemental) et ceux de la CMA à Anéfis, deux mouvements pourtant signataires de l’accord de paix au Mali.
Après trois jours de sanglants affrontements, GATIA avait pris le contrôle de la ville, le 17 août, délogeant les soldats de la CMA, avant de la libérer le 14 septembre à cause de la pression des autorités maliennes et de la communauté internationale.
«Après le retrait d’Anefis de la plateforme (GATIA) au profit de la CMA suite à la requête du Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, l’Etat malien s’est engagé davantage à trouver un terrain d’entente entre les rebelles séparatistes et unionistes», toujours selon la presse locale.
Ainsi, la mission gouvernementale engagée dans les pourparlers aurait réussi à obtenir un accord au tour de cinq points entre le gouvernement, le GATIA et la CMA. Notamment la libération des prisonniers (la CMA aurait fait prisonnier des militaires maliens après les affrontements de Tessit, en fin mai dernier) et la fin des hostilités.
D’autres points sont relatifs à la garantie de la libre circulation des personnes, à la mise en place d’une commission pour faciliter le règlement des conflits communautaires et au redéploiement de l’administration malienne au plus tard le 20 janvier 2016 sur toute l’étendue du territorial national.