Le Président de la Transition du Gabon, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, a procédé hier jeudi, à la signature du décret de promulgation de la nouvelle Constitution, adoptée par référendum en novembre dernier, a annoncé un communiqué de la présidence gabonaise.
« Je promulgue ce jeudi 19 décembre 2024 la Constitution adoptée par le peuple gabonais », a indiqué le président, lors de la cérémonie solennelle qui a enregistré la présence des juges constitutionnels, des membres du gouvernement et du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), des présidents des institutions, du corps diplomatique, des parlementaires et de la société civile.
Pour Libreville, cette cérémonie d’adoption officielle de la Constitution de 2024 constitue une avancée majeure dans le processus de refondation des institutions nationales, et l’aboutissement d’un cheminement entamé depuis le 30 août 2023, date du coup d’Etat qui avait mis un terme au régime du président Ali Bongo.
Ce cheminement aurait été jalonné par plusieurs étapes fondamentales, se félicitent les autorités, notamment l’organisation du Dialogue National Inclusif rassemblant les forces vives de la nation, les séminaires gouvernementaux visant à clarifier les orientations stratégiques de la transition, les travaux de la Constituante ayant permis de doter le pays d’une vision renouvelée et l’organisation du Référendum Constitutionnel marqué par une victoire éclatante du « Oui ».
Dans son mot de circonstances, prononcé à l’issue de la signature de la nouvelle loi, le Chef de l’Etat gabonais a rappelé qu’après les Constitutions de 1959, de 1960, de 1961 et de 1991, « marquant l’avènement des première, deuxième, troisième et quatrième République Gabonaise, le pays ouvre la voie d’une nouvelle ère ce jeudi 19 décembre 2024 ».
Il a expliqué que la nouvelle Constitution qui « conduit à la Vème République, est un corpus de règles qui pose les bases et les fondements de nos rapports», ajoutant que cette loi fondamentale est appelée, entre autres, à être le reflet de l’histoire gabonaise ; permettre la consolidation d’un Etat de droit, tout en promouvant les libertés fondamentales et les Droits de l’Homme ; assurer une justice équitable et l’égalité de tous devant la loi ; favoriser la prospérité économique des concitoyens ; et rendre aux Gabonais leur dignité.