Le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé vendredi 20 décembre, en vertu de la résolution 2765 (2024) adoptée à l’unanimité, de proroger jusqu’au 20 décembre 2025, le mandat de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), selon le service d’information de l’ONU.
Cette mission onusienne maintiendra un effectif maximum autorisé de 11 500 militaires, 600 observateurs militaires et officiers d’état-major, 443 policiers et 1 270 membres d’unités de police constituées.
Concernant les priorités stratégiques de la MONUSCO, il est mentionné celles de contribuer à la protection des populations civiles dans la zone où elle est déployée; et d’appuyer la stabilisation et le renforcement des institutions de l’État en République démocratique du Congo (RDC), ainsi que les principales réformes de la gouvernance et de la sécurité.
Le Conseil autorise ainsi la MONUSCO à prendre toutes les mesures nécessaires pour s’acquitter des tâches prescrites par son mandat ; et demande au gouvernement congolais d’élaborer, avec l’ONU, une approche sur-mesure du retrait progressif, responsable et durable de la Mission, « qui tienne compte de l’évolution des dynamiques de conflit et des risques en matière de protection dans les zones sensibles du Nord-Kivu et de l’Ituri ».
Les membres du Conseil ont profité de l’occasion pour condamner fermement tous les groupes armés opérant en RDC, avant d’exiger d’eux et des réseaux qui les soutiennent de mettre immédiatement fin à toutes les formes de violence et aux autres activités déstabilisatrices, à l’exploitation et au commerce illégaux des ressources naturelles, notamment des minerais dits de « conflit ».
Le Conseil a exigé qu’il soit mis fin à toute nouvelle avancée du M23, et que celui-ci s’acquitte immédiatement et pleinement des engagements qu’il a pris concernant son retrait immédiat de toutes les zones occupées et son cantonnement, conformément au processus de Luanda approuvé par l’Union africaine.
De même qu’il a condamné le soutien apporté par toute partie extérieure au M23 et à tout autre groupe armé opérant en RDC, ainsi que toute intervention militaire étrangère non autorisée sur le territoire.
Le Conseil a, enfin, réaffirmé son appui indéfectible aux efforts de médiation actuellement déployés entre la RDC et le Rwanda dans le cadre du processus de Luanda dirigé par l’Angola et le Président João Manuel Gonçalves Lourenço.