Une sahraouie originaire des camps de Tindouf condamnée en Espagne pour «auto-endoctrinement terroriste »

La Cour nationale (la Audiencia Nacional), espagnole, a condamné ce lundi, une femme originaire des camps de Tindouf au Sud-ouest de l’Algérie et résidante à Minorque, une des îles espagnoles des Baléares, à deux ans et six mois de prison ferme pour «auto-endoctrinement terroriste» et préparations d’attentats, rapporte l’agence de presse espagnole « EFE ».

Dans son jugement rendu ce lundi 23 décembre, ajoute l’agence, le tribunal précise que « l’accusée s’était radicalisée dans les idéologies djihadistes et avait diffusé des contenus extrémistes via des réseaux sociaux et applications de messagerie. Elle avait également manifesté un intérêt pour les explosifs et le maniement d’armes ».

La Cour basée à Madirid, indique d’autre part, que la prévenue «avait été influencée par son frère, ancien combattant de l’organisation terroriste Daesh au Grand Sahara, décédé en Libye en 2016» et après sa mort, «elle aurait poursuivi des contacts avec ses anciens compagnons et d’autres individus liés au terrorisme », établis notamment en Allemagne, ajoute l’agence EFE.

Par ailleurs, le tribunal souligne que l’accusée participait sur le réseau social «Telegram» à «des groupes de propagande djihadiste et de diffusion de contenus justifiant le terrorisme» et aurait même sollicité du « matériel spécifique dans ces forums, tout en prenant des précautions pour masquer ses activités en ligne », ce qui, selon les juges, «atteste de sa volonté délibérée de commettre des actes illégaux» autrement dit des attentats terroristes.

Les perquisitions et investigations menées dans ses domiciles de Minorque et d’Alicante, ajoutent les mêmes sources, ont permis de découvrir un «ensemble de documents et matériels liés à son auto-formation dans le cadre de projets d’actions terroristes ».

Les juges ont conclu que «l’accusée avait pleinement conscience de l’illégalité de ses actes, renforçant ainsi sa condamnation en lui imposant une période de cinq ans de liberté surveillée après sa peine».

L’arrestation et la condamnation de la présumée terroriste, dont l’identité n’a pas été révélée, ne fait que confirmer les connexions avérées du front séparatiste sahraoui «Polisario» et ses mercenaires avec les groupes armés terroristes affiliés à Daesh et Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) et d’autres groupes mafieux qui s’activent dans la région du Sahel notamment dans le trafic de drogue, d’armes à feux et la traite d’êtres humains .