Le gouvernement fédéral somalien a condamné fermement une «attaque non provoquée et inattendue» qui aurait été lancée lundi par des forces éthiopiennes contre des bases de l’Armée nationale somalienne (SNA) dans la ville de Dolow, relevant de la région de Gedo, rapporte l’agence somalienne de presse (SONNA).
L’assaut considéré comme «planifié et délibéré» aurait visé trois bases clés occupées par l’Armée nationale somalienne, l’Agence nationale de renseignement et de sécurité (NISA) et la Force de police somalienne, ajoute NOMMA, précisant que l’attaque a fait des morts et des blessés au sein du personnel somalien affecté dans ces bases, ainsi que des blessés parmi les civils résidents dans la région de Gedo.
Mogadiscio a déploré que cet acte d’agression survienne à un moment où le gouvernement fédéral somalien s’efforce de consolider la paix pour faire avancer la Déclaration d’Ankara, avec une délégation somalienne de haut niveau envoyée, ce même lundi, à Addis-Abeba, poursuit SONNA.
Pour rappel, l’Ethiopie et la Somalie, dont les rapports bilatéraux sont tendus, ont signé cette Déclaration il y a moins de deux semaines, sous les auspices de la Turquie, exprimant leur engagement de mettre de côté leurs divergences pour aller dans le sens d’une coopération bénéfique pour chacune des deux parties.
Le gouvernement somalien qui a qualifié l’attaque militaire éthiopienne d’«inacceptable», a promis de réagir face à de « telles violations flagrantes de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Somalie», qui constituent «une violation flagrante de la Déclaration d’Ankara, des principes et de l’Acte constitutif de l’Union africaine, de la Charte des Nations Unies et des normes de bon voisinage».
«La récente attaque contre les forces de sécurité somaliennes à Dolow par les forces militaires éthiopiennes est inacceptable. De tels actes sapent la confiance et les efforts de consolidation de la paix de la réunion d’Ankara. Nous exhortons l’Éthiopie à démontrer la même chose par des actions concrètes, pas seulement des mots », a déclaré le ministre d’État du ministère des Affaires étrangères, Ali Mohamed Omar, cité par SONNA.