Le Conseil des ministres du Burkina Faso a adopté, lors de sa réunion hebdomadaire le jeudi 26 décembre à Ouagadougou, un décret portant dissolution des Assemblées consulaires des Chambres d’agriculture du pays pour dysfonctionnements.
Après vingt ans d’existence, le fonctionnement des Chambres d’agriculture « comporte des insuffisances en termes de professionnalisation des producteurs », tel est le constat fait par les autorités, d’après un communiqué publié à l’issue de la réunion.
Le gouvernement a déploré le fait que le fonctionnement des Chambres d’agriculture dépende largement des subventions étatiques évaluées en moyenne à 225 millions de Francs CFA par an, alors que celles-ci étaient sensées se prendre en charge à travers la mobilisation de ressources propres.
D’autres constats relevés concernent une politisation des instances de ces Chambres avec une volonté souvent affichée de certains élus de demeurer toujours à leurs postes, occasionnant parfois la non-tenue des élections à bonne date et la prorogation des mandats ; et des difficultés de collaboration entre la tutelle technique et les Chambres d’agriculture.
Les autorités ont ainsi jugé nécessaire de réfléchir sur le devenir des Chambres d’agriculture dont l’impact sur le développement rural resterait encore très faible.
Le communiqué précise que l’adoption de ce décret permet de mettre fin aux mandats des élus consulaires, de conduire des réflexions plus approfondies en vue de réaliser un diagnostic organisationnel et de redéfinir de nouvelles modalités de renouvellement des mandats des élus des Chambres d’agriculture.