Le président du parti Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL) de Guinée-Conakry, Aliou Bah a été arrêté hier jeudi et conduit à une destination inconnue par les autorités militaires, après avoir été empêché de quitter le territoire national, a annoncé son parti politique.
L’opposant Ali Bah « a été empêché de franchir la frontière nationale alors qu’il se rendait à Freetown, accompagné de son chef de protocole et de sa famille », sachant que « ce déplacement avait pour but d’assister à des rendez-vous personnels et à un cas social prévu pour ce week-end », indique un communiqué de la cellule de communication du parti MoDeL.
Le leader de MoDeL « a été escorté par la gendarmerie en direction de Conakry, sans que sa destination exacte ne nous soit communiqué pour le moment », poursuit le texte.
Un deuxième communiqué, publié dans la même journée, souligne qu’Aliou Bah et sa délégation seraient détenus au Haut Commandement de la Gendarmerie Nationale.
Le parti a rassuré ses militants et sympathisants que ses « avocats sont désormais impliqués dans cette affaire » et qu’il « travaille activement pour (…) résoudre cette situation dans les meilleurs délais » ; avant de les appeler « au calme ».
D’après la presse locale, Aliou Bah est connu pour ses critiques du régime militaire au pouvoir, et était victime, ces derniers temps, de menaces d’enlèvement.
« Je condamne fermement cette privation de liberté en dehors de toute base légale infligée par la junte au Président du MoDeL et exige sa libération immédiate et sans conditions », a réagi l’opposant Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée, soulignant que «la folie liberticide de la junte qui règne à Conakry est loin d’être sous contrôle. Au contraire, elle persiste et s’aggrave tous les jours».