En dépit de son offre de médiation dans la douloureuse crise postélectorale qui sévit au Mozambique depuis le 9 octobre dernier, Pretoria demeure vigilante dans la surveillance de ses frontières terrestres avec ce pays voisin d’Afrique australe.
Dans un communiqué publié ce dimanche 29 décembre, par le Système d’information et de communication du Gouvernement (GCIS), l’exécutif sud-africain s’est alarmé au sujet «de détenus évadés d’une prison de sécurité maximale» du Mozambique en fin de semaine écoulée.
Le Gouvernement sud-africain se dit «déterminé à assurer la sécurité de ses citoyens et à maintenir la stabilité régionale. A cette fin, la Structure nationale d’opérations et de renseignement conjoints (NATJOINTS) a intensifié ses opérations le long de la frontière entre l’Afrique du Sud et le Mozambique», a annoncé le Gouvernement sud-africain.
L’exécutif de Pretoria justifie cette mesure par la nécessité de «prévenir et de combattre tout crime opportuniste qui pourrait survenir dans le sillage des troubles actuels, pendant et après les manifestations» au Mozambique.
Pour accélérer le retour à la normale dans ce pays voisin, l’exécutif sud-africain invite à nouveau, les protagonistes de la crise politique et sociale dans ce pays d’Afrique australe, à l’apaisement.
«Le Gouvernement sud-africain collabore activement avec son pair mozambicain au niveau bilatéral, afin de trouver des solutions durables», a déclaré le GCIS, précisant que «le gouvernement reconnaît la nature interconnectée de la sécurité régionale, et est déterminé à assumer ses responsabilités en matière de promotion de la paix et de la stabilité en Afrique australe».
La NATJOINTS qui rassemble divers Départements gouvernementaux dirigés par l’Agence de sécurité de l’Etat, le Service de Police sud-africain et la Force de défense nationale sud-africaine, a pour mission d’assurer la sécurité du pays le plus industrialisé d’Afrique.