L’Assemblé nationale du Burkina Faso, a adopté ce lundi 30 dédembre lors d’une séance plénière, un projet de loi portant amnistie et conditions d’octroi de la grâce amnistiante en faveur des personnes condamnées suite à la tentative de coup d’Etat manqué de septembre 2015.
Selon un communiqué de l’Assemblé nationale, « l’objectif du présent projet de loi est de permettre aux personnes qui ont été poursuivies et condamnées par le Tribunal militaire pour des faits relatifs à l’atteinte à la sûreté de l’Etat suite aux évènements des 15 et 16 septembre 2015, de bénéficier d’une grâce amnistiante». D’après ce texte, les 63 personnes condamnées, devrait chacune formuler une demande pour bénéficier de cette grâce.
Toutefois, le communiqué précise que « c’est après l’adoption du projet de loi et l’examen des dossiers des personnes remplissant les conditions prévues que le bénéfice de la grâce amnistiante sera accordé ».
La même source précise que plus d’une trentaine de personnes auraient déjà « fini de purger leurs peines et ont rejoint leurs unités ou services d’origine où elles contribuent efficacement aux opérations de reconquête du territoire ».
La junte au pouvoir au Burkina depuis septembre 2022 tente de mobiliser différentes ressources humaines parmi les populations pour combattre les groupes armés terroristes.
Le Putsch manqué de 2015 avait pour objectif de mettre fin au gouvernement de transition mis en place après la chute du régime de l’ex-président Blaise Compaoré, causée par une insurrection populaire en octobre 2014, après vingt-sept ans de pouvoir.