Amnesty International salue l’abolition par le Zimbabwe de la peine de mort

L’ONG Amnesty International (AI) s’est félicitée, mardi 31 décembre, de la décision du Zimbabwe d’abolir la peine de mort pour tous les crimes, tout en regrattant, toutefois, la possibilité de son rétablissement pendant l’état d’urgence en vertu de la loi sur la défense.

« Ce n’est pas seulement un grand progrès pour le Zimbabwe, c’est aussi une lueur d’espoir pour le mouvement abolitionniste dans la région et une étape majeure dans la quête collective mondiale de mettre fin à ce châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant », a déclaré la directrice exécutive d’Amnesty International Zimbabwe, Lucia Masuka.

L’ONG AI estime également qu’en adoptant cette loi visant à abolir la peine de mort, le Zimbabwe « a fait un grand pas vers l’alignement de sa législation sur les normes internationales relatives aux droits humains » et « ses actions envoient également un message clair sur l’importance fondamentale de la protection du droit à la vie et à la dignité humaine ».

L’Organisation de défense des droits humains exhorte « les autorités à passer rapidement à l’abolition totale de la peine de mort en supprimant la clause incluse dans les amendements du projet de loi autorisant le recours à la peine de mort pendant toute la durée de l’état d’urgence publique».

Amnesty rappelle qu’au moins 59 personnes étaient sous le coup d’une condamnation à mort au Zimbabwe à la fin de 2023, ajoutant qu’à ce jour, 24 pays africains ont totalement aboli la peine de mort, dont quatre (le Tchad, la République centrafricaine, la Sierra Leone et la Zambie) l’ont fait depuis 2020, alors qu’à l’échelle mondiale, 113 pays ont totalement aboli la peine capitale.