Un total de 142 sociétés minières exercerait dans l’irrégularité dans la province de Tshopo, en République Démocratique du Congo (RDC), selon les informations relayées jeudi par la Radio Okapi qui a interviewé, la veille, le ministre provincial des mines, Thomas César Mesemo wa Mesemo.
A en croire le ministre, qui a dénoncé cette situation, les entreprises mises en cause, opérationnelles sur toute l’étendue de la province de Tshopo, ne détiendraient que des permis de recherche qui ne leur donnent pas l’autorisation de se lancer dans l’exploitation des mines.
Toutes ces sociétés, appartenant à des expatriés notamment des Chinois, ont signé un partenariat avec des coopératives minières locales, mais toutes travaillent dans l’irrégularité hormis, la société Libela, a aussi révélé ce responsable à Radio Okapi.
Thomas César Mesemo wa Mesemo explique que ces étrangers « obtiennent leurs permis de recherche auprès du cadastre minier (à Kinshasa), mais (…) on les voit seulement dans la cartographie. Ils n’ont ni représentation au niveau de la province et eux-mêmes ne sont même pas venus se présenter ; or avant toute activité minière, le code minier dit que toutes ces entreprises doivent obtenir le récépissé ».
C’est ce récépissé qui, d’après le ministre, donne le droit à son détenteur d’entrer en contact avec les autorités coutumières de l’entité concernée par l’exploitation avant de s’y installer.
Rappelons que le 27 décembre dernier, le président de l’Assemblée provinciale, Mattheus Kanga Londimo avait annoncé la décision, prise par les députés de Tshopo, de suspendre les activités minières sur l’ensemble de la province en raison de l’exploitation illégale des ressources minières, découverte après une enquête sur le terrain menée en septembre dernier, et des conséquences néfastes de cette irrégularité sur l’économie locale.
Les autorités provinciales entendent, non seulement lutter contre cette exploitation illégale, mais aussi protéger l’environnement et garantir que les activités minières se déroulent dans le respect de la réglementation en vigueur.