Le roi Mohammed VI a adressé vendredi de vives critiques aux politiques au lendemain des élections communales et régionales qui se sont déroulées en septembre et octobre au Maroc, assurant que les « luttes marginales » se font au détriment des questions pressantes et des « préoccupations réelles des citoyens ».
La vie politique ne devrait pas reposer sur les personnes, mais plutôt sur les institutions, a insisté le souverain chérifien en présidant l’ouverture, vendredi à Rabat, de la session d’automne du Parlement. Les élus et les partis politiques sont appelés à assumer la représentation des citoyens en honorant leurs promesses et en répondant à leurs préoccupations.
Le « discours politique ne s’élève pas toujours au niveau des aspirations du citoyen », a également déploré le roi Mohammed VI. Cette tendance « suscite le mécontentement populaire concernant l’action politique en général et amène le citoyen à se désintéresser du véritable rôle du Parlement », a-t-il souligné.
Notant que l’année législative qui démarre nécessite un travail sérieux, le roi a rappelé le retard pris dans l’adoption des projets de lois organiques. Il a ainsi demandé au gouvernement de soumettre les projets de lois organiques à l’approbation du parlement avant la fin de cette législature comme dernier délai, conformément aux dispositions de la Constitution.
Concernant l’affaire du Sahara, le souverain marocain a salué la « participation massive » des habitants des provinces sahariennes aux élections du 4 septembre. L’ampleur de cette participation constitue une « preuve démocratique supplémentaire de l’attachement des populations du Sahara à l’intégrité territoriale et au système politique du pays », a-t-il insisté.