L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, a déclaré samedi 4 janvier, lors d’une réunion ordinaire du Comité central de sa formation politique, le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), que la première lutte à mener par son parti en cette année électorale de 2025, est son inscription sur la liste électorale.

«La première lutte, c’est mon inscription sur la liste électorale», a-t-il déclaré, rappelant que l’actuel chef d’Etat, Alassane Ouattara, avait aussi fait face à cette question d’inéligibilité et pour l’aider, en 1995, je n’ai pas déposé de candidature, bien que tout mon dossier soit prêt», soulignant aussi que nombreux «sacrifices» ont été faits à l’intention de Ouattara.

Ne voulant pas que l’initiative d’autoriser la candidature de Ouattara vienne de lui à l’époque, Gbagbo a indiqué avoir demandé à l’ancien chef d’Etat sud-africain, Thabo Mbeki, de lui adresser une demande sur laquelle il devait s’appuyer pour « autoriser toutes les candidatures » dont celle d’Alassane Ouattara.

« Mais pendant que nous, on préparait les élections, eux, ils préparaient la fraude et ils préparaient la guerre aussi », a-t-il déploré, ajoutant néanmoins, que «ça, c’est le passé».

L’ancien président a noté que la deuxième bataille consiste à gagner le scrutin. « Donc, il y a l’inscription qui est une bataille en soit et il y a la victoire à l’élection elle-même qui est une deuxième bataille », a-t-il fait savoir, ajoutant que « l’ONU a déjà écrit au pouvoir d’Abidjan, pour lui demander d’inscrire son nom sur la liste électorale ».

Investi le 10 mai dernier par le PPA-CI pour défendre ses couleurs à la présidentielle d’octobre 2025, Gbagbo a enfin plaidé pour un changement de la politique de la Côte d’Ivoire, comme pour justifier sa candidature.