Le porte-parole de l’Union européenne (UE) a condamné « fermement », dans une déclaration publiée hier lundi, «l’occupation récente par le groupe armé M23 de la ville de Masisi et ses environs », dans la province du Nord-Kivu située dans la partie orientale de la République démocratique du Congo (RDC).
La rébellion M23, soutenue selon Kinshasa par le Rwanda, s’affronte depuis des mois avec les forces armées congolaises (FARDC) et contrôle déjà quelques localités à l’Est du pays.
« L’avancée continue du M23 constitue une violation flagrante du cessez-le-feu convenu dans le cadre du processus de Luanda. Ces développements compromettent considérablement les efforts entrepris en faveur d’une résolution pacifique du conflit dans l’est de la RDC », a estimé le porte-parole.
Par la voix de son porte-parole, l’UE exhorte le M23 « à se retirer immédiatement et à respecter pleinement le cessez-le-feu » et « demande instamment au Rwanda de mettre fin à sa coopération avec le M23 et de retirer ses forces militaires du territoire de la RDC ».
L’Union européenne « souligne qu’il est important que toutes les parties au conflit désamorcent la situation et mettent rapidement en œuvre toutes les décisions et tous les engagements convenus dans le cadre du processus de Luanda, auxquels l’UE réaffirme son soutien et son engagement pleins et entiers ».
A l’attention particulièrement de la RDC, l’UE appelle à la cessation de « toute coopération » avec les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et autres groupes armés.
Soulignons que les FDLR sont l’un des plus importants groupes armés étrangers opérant sur le territoire de la RDC. Il serait responsable de plusieurs actes de violence graves (enlèvements, meurtres et mutilations, violences sexuelles…).
Bruxelles se dit « prête à envisager de nouvelles mesures restrictives à l’encontre des responsables du conflit armé, de l’instabilité et de l’insécurité en RDC».