Après les sorties du Porte-Parole du Gouvernement tchadien et du Procureur de la République près N’Djamena, autour des attaques armées du mercredi 8 janvie,r contre le Palais présidentiel, ce fut le tour du Président du Tchad lui-même de prendre la parole autour de cet acte séditieux.
«Les assaillants de cette vaine tentative visaient à me vitrifier mais ils ont été vitrifiés par la vaillance, la vigilance et le courage de la Garde présidentielle», a déclaré le Président, Mahamat Idriss Deby Itno dans un message publié sur sa page Facebook.
L’entourage présidentiel souligne que le Chef de l’Etat se trouvait au Palais lors de l’attaque de ce 08 janvier. Sans dévoiler l’identité précise des assaillants, Mahamat Deby Itno a souhaité que leur soit appliquée la rigueur de la loi.
Le Chef de l’Etat tchadien a par ailleurs, présenté ses condoléances aux familles des victimes de cette énième attaque contre un édifice présidentiel dans son pays et demandé à «la justice d’établir les faits, situer les responsabilités et appliquer toute la rigueur de la loi aux individus malintentionnés» auteurs de cette activité subversive.
Avant la première sortie du Chef de l’Etat tchadien sur ces faits et gestes violents qui ont arraché à la vie à 18 assaillants et deux gardes présidentiels, selon un bilan officiel, le procureur de la République près de N’Djamena, Oumar Kedelaye a livré des détails relatifs à cette affaire.
«Arrivés devant le Palais dans un camion à remorque, les assaillants, en civil, ont simulé une panne de leur véhicule avant d’attaquer les gardes en faction devant le portail de la Présidence de la République», a relaté ce magistrat, ajoutant que «les assaillants ont tué deux militaires et grièvement blessé cinq autres éléments et ont tenté de s’introduire dans l’enceinte du Palais, avant d’être rapidement tués ou maîtrisés».
Il a saisi l’occasion pour qualifier ces «actes au regard de la loi pénale de crimes d’assassinat, des coups et blessures volontaires, de tentative d’atteinte à l’ordre constitutionnel, d’atteinte aux institutions de l’Etat, à la sûreté de l’Etat, de complot contre l’Etat et de participation à un mouvement insurrectionnel».
L’Etat tchadien indique pour sa part, que «des enquêtes sont en cours» pour élucider les contours précis de cette attaque. Le calme est revenu dès le début de la matinée du jeudi 9 janvier à N’Djamena.