Les autorités du Zimbabwe ont abandonné, ce lundi 13 octobre, les poursuites judiciaires entamées contre Walter Palmer, le chasseur américain, qui avait abattu en juillet dernier le lion le plus célèbre du Zimbabwe, nommé Cecil.
D’après la ministre de l’Environnement, Oppah Muchinguri, ce renoncement est dû au fait que Palmer était «venu au Zimbabwe parce que tous ses papiers étaient en règle» et qu’il «ignorait qu’il commettait une infraction». Il avait payé en toute légalité 55 000 dollars pour le permis de chasse et le safari. Pour la ministre, Palmer est «toujours le bienvenu au Zimbabwe, mais pas pour chasser».
Le problème est à résoudre désormais au niveau interne. «Nous allons revoir notre politique de distribution des quotas» pour la chasse, a assuré la ministre.
Nul doute sur l’intention des autorités de s’en prendre désormais et exclusivement à Theo Bronkhorst, le chasseur professionnel zimbabwéen qui avait organisé le safari fatal pour le célèbre lion, mâle dominant du parc national de Hwange âgé de 13 ans. Il doit de nouveau comparaître le 15 octobre devant un tribunal.
Malgré le fait qu’il avait assuré qu’il ne pensait pas «avoir fait quoi que ce soit d’illégal», la justice lui reproche d’avoir organisé la traque de Cecil pour son riche client Palmer. Celui-ci avait affirmé avoir payé au moins 50 000 dollars pour chasser le lion Cecil. Bronkhorst est en liberté provisoire après avoir payé une caution de 1.000 dollars.
Le dentiste Walter Palmer n’est pas, pour autant exempté de toute accusation de la part des défenseurs des animaux qui l’accusent d’avoir sa part de responsabilité. La mort de Cecil, animal protégé qui portait un collier GPS parce qu’il était suivi dans le cadre d’un programme d’études scientifiques, avait provoqué de vices réactions dans le monde entier. Son assassin avait été obligé de se cacher, avant de réapparaitre, deux mois plus tard, pour présenter ses excuses et endosser toute la responsabilité sur Theo Bronkhorst qui lui aurait caché la vérité.