L’Alliance des Etats du Sahel (AES) regroupant trois pays ouest-africains (Mali, Niger et Burkina Faso) a annoncé la mise en circulation à partir du 29 janvier, de nouveaux passeports communs aux trois pays membres.

«Le Président de la Confédération AES informe l’opinion confédérale et internationale de la mise en circulation des passeports de l’AES à compter du 29 janvier», a annoncé le président en exercice de l’AES et Chef de l’Etat malien, Assimi Goïta dans un communiqué lu sur les Télévisions publiques des 3 pays membres de l’AES.

Assimi Goïta a néanmoins précisé que «les anciens passeports demeurent valables jusqu’à leur date d’expiration», ajoutant que «les citoyens de la Confédération AES détenteurs des anciens passeports arborant le logo de la CEDEAO en cours de validité, peuvent les faire remplacer par les nouveaux passeports de l’AES.

En début de semaine, les Etats de la même Confédération ont aussi annoncé l’imminente mise en route d’une nouvelle Force régionale qui sera composée au départ par 5.000 hommes, dans le cadre de la riposte voulue par l’AES contre le péril djihadiste qui est commun à ses trois Etats membres fondateurs.

Les trois Républiques de l’AES avaient annoncé le 28 janvier 2024 «leur retrait immédiat de la CEDEAO», mais d’après les textes régissant le retrait des membres de cette Communauté, il faut au moins 24 mois pour épuiser le processus de retrait complet d’un Etat de cet espace communautaire.

Mi-décembre 2024, la CEDEAO avait accordé un sursis de 6 mois aux 3 Etats de l’AES pour une éventuelle remise en cause de leur décision de retrait. Un sursis rejeté avec véhémence par ces pays sahéliens, au nom «de la permanence de l’inféodation de la CEDEAO aux puissances étrangères», selon leurs dires.

Il y a huit jours, le Togo (facilitateur auprès de la CEDEAO de 2 des Etats membres de l’AES) «n’a pas exclu de rejoindre cette nouvelle Confédération» par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Edoh Dussey.