En Zambie, ce dimanche 18 octobre était consacré journée nationale de prière en faveur de la stabilisation de la monnaie nationale.
Le président de la république, Edgar Lungu, a plaidé, à cette occasion, pour une intervention divine afin de «soigner» son pays.
«Notre Dieu a entendu nos pleurs. Il nous a pardonné nos péchés et nous sommes sûrs qu’il va soigner notre pays qui fait face à de graves problèmes socio-économiques», a déclaré le président zambien au parc des expositions de Lusaka, où s’étaient rassemblés quelque 5000 personnes, dont les anciens présidents zambiens Kenneth Kaunda et Rupiah Banda.
Depuis le début de l’année, la devise zambienne, le kwacha, a perdu 45% de sa valeur face au dollar, entrainant l’augmentation des prix des denrées alimentaires. La cause principale de la dépréciation du kwacha est la chute des prix du cuivre, qui représente 70% des exportations du pays.
En plus, la Zambie fait face à une sécheresse qui perturbe sa production hydroélectrique, sans compter la menace de Glencore, le géant suisse du négoce de matières premières, de supprimer 3800 emplois en Zambie, en raison de la chute du cours du cuivre et des coupures d’électricité.
Devant cette situation inquiétante, le pays a décidé, par un décret du président, de jeûner et de prier pour implorer la grâce divine.
D’après le même décret, la journée du dimanche devait être marquée par l’interdiction de certaines activités de loisirs (bars fermés, matches de football reportés) jusqu’à 18 heure.
L’appel du président à une journée de prière n’a pas convaincu certains analystes qui l’ont qualifié de «simple distraction» dans un pays où les chrétiens représentent 85% de la population.