Le Secrétaire général des Nations Unies s’est déclaré, lundi, préoccupé par la suspension de l’aide étrangère américaine, avant d’exhorter Washington de prévoir davantage d’exceptions à la pause dans la fourniture d’aide humanitaire et au développement.
« Le Secrétaire général note avec préoccupation l’annonce d’une pause dans l’aide étrangère des États-Unis » et « demande d’envisager des dérogations supplémentaires pour permettre la poursuite des activités de développement et d’aide humanitaire qui sont essentielles pour les communautés les plus vulnérables du monde, dont la vie et les moyens de subsistance dépendent de ce soutien », indique une déclaration publiée par son porte-parole.
Le chef de l’ONU s’est par ailleurs « réjouit à la perspective de dialoguer avec le nouveau Gouvernement des États-Unis sur la fourniture d’un soutien au développement indispensable aux personnes aux prises avec les défis les plus difficiles auxquels le monde en développement est confronté », poursuit le texte.
Les États-Unis étant l’un des plus grands fournisseurs d’aide, « il est essentiel que nous travaillions de manière constructive pour façonner ensemble une voie stratégique pour l’avenir », a estimé Guterres.
Lundi 20 janvier, peu de temps après son inauguration, le nouveau président américain, Donald Trump, a signé un décret visant à suspendre le versement de l’aide étrangère des États-Unis pour une période initiale de trois mois ; cette mesure ne s’appliquant pas toutefois à Israël et à l’Egypte.
Dans un communiqué publié le 26 janvier, le Département d’État américain, revenant sur la mise en œuvre du décret présidentiel sur la réévaluation et la réorientation de l’aide extérieure des États-Unis, a informé que le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a mis en pause toute aide étrangère des États-Unis financée par ou via le département d’État et l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) en vue de son examen.
Rubio « entreprend une révision de tous les programmes d’aide à l’étranger afin de s’assurer de leur efficacité et de leur cohérence avec la politique étrangère des États-Unis dans le cadre du programme « America First » (l’Amérique d’abord) », a poursuivi le communiqué, notant aussi que « le président Trump a clairement indiqué que les États-Unis ne distribueraient plus aveuglément de l’argent sans contrepartie pour le peuple américain ».