Un Conseil des ministres, tenu mercredi à Ouagadougou, a relevé des insuffisances dans l’application de la loi portant lutte contre le tabac, adopté en 2010, et ses textes d’application.
Le gouvernement, qui a déploré, entre autres, la non prise en compte de la responsabilité du propriétaire du lieu public et la faiblesse des amendes imposées, a approuvé, à l’occasion, un décret portant relecture du décret du 30 décembre 2011 portant interdiction de fumer dans les lieux publics et les transports en commun.
La présente révision vise à corriger ces insuffisances et à créer plus d’espaces sans tabac afin de mieux protéger les non-fumeurs des effets nocifs du tabac qui tue chaque année au Burkina Faso environ 1 300 fumeurs passifs, indique le communiqué rendu public à l’issue du Conseil.
Les autorités soulignent, comme innovations majeures de ce décret, la prise en compte de la responsabilité du propriétaire du lieu public ou du transport en commun, ainsi que l’instauration de sanctions à l’encontre des responsables de lieux publics et de transports en commun.
L’adoption de ce décret permet de mieux protéger les non-fumeurs contre la fumée du tabac au Burkina Faso, défend le gouvernement.
Dans le même chapitre, le Conseil a adopté un autre décret relatif au Comité national de lutte contre le tabac qui fait également preuve de dysfonctionnements en lien avec l’organisation, le changement de dénomination de structures membres et la non prise en compte de certaines structures clés.
Les autorités soutiennent que ce décret devrait permettre au Comité d’accomplir efficacement ses missions.