Le leader du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan a évoqué largement, samedi 1er février, la question de l’élection présidentielle d’octobre 2025, à l’occasion d’une cérémonie de présentation de vœux de nouvel an à Abidjan, mettant en avant le fait que les Ivoiriens sont fatigués du pouvoir d’Alassane Ouattara et réclament le changement.
2025 est « l’année d’une élection présidentielle, qui doit mettre fin à 15 années du pouvoir sans partage d’Alassane Ouattara et du RHDP (…) Une page se fermera, celle de ces 15 années d’étouffement des libertés et d’emprisonnement, d’agressions, d’intimidations, de discriminations, d’exclusion, de corruption, d’agitation et de tintamarre », a-t-il martelé.
La page qui s’ouvrira est, selon lui, «celle d’une nouvelle espérance, celle de la renaissance nationale, celle du retour au pouvoir du FPI et des valeurs de liberté, de fraternité, de solidarité, de prospérité, de justice sociale, de paix et de bonheur pour chaque Ivoirienne et pour chaque Ivoirien».
A s’en tenir à ses propos, la Côte d’Ivoire souffre de plusieurs maux, dont les scandales qui minent la réputation du pays, la prévarication et la corruption, ou encore les inégalités qui rongent le tissu social, et «réclame le changement».
La Côte d’Ivoire, a-t-il ajouté, est «également angoissée à juste titre», dans la mesure où « à neuf mois de ce rendez-vous capital, rien n’est fait pour assurer un scrutin apaisé, un scrutin transparent et inclusif qui garantisse le respect de la volonté du peuple».
N’Guessan a exigé, entre autres, la révision de la liste électorale, une réforme du code électoral et la garantie des conditions pour une élection juste et transparente, affirmant que le président sortant, Ouattara «a une responsabilité particulière dans ce que sera cette année 2025» ; il « sera le premier comptable du sort » du pays ; avant de lui rappeler «qu’il n’a pas le droit de se représenter pour un quatrième mandat».
Dans la foulée, le patron du FPI a lancé aussi un appel au rassemblement de l’opposition, soulignant qu’il revient à l’ex-président Laurent Gbagbo de porter en premier ce combat «parce qu’il est le plus ancien dans le grade le plus élevé» dans le pouvoir en place en Côte d’Ivoire.