L’ancien/nouveau Premier ministre de l’île Maurice, Navin Ramgoolam a annoncé ce mardi 4 février devant le Parlement de son pays, être parvenu à un nouvel accord «prêt à être signé» avec le Royaume-Uni autour du contrôle des îles Chagos (archipel stratégique de l’Océan Indien), toutefois, cette nouvelle entente attend le visa de l’Administration américaine de Donald Trump.
Dans son intervention, Navin Ramgoolam a informé les parlementaires mauriciens qu’il attendait l’avis de la nouvelle Administration des Etats-Unis au sujet de cet accord retouché que Londres n’a pas encore confirmé.
«Comme nous l’avons toujours dit et répété, à plusieurs reprises, le Président Trump n’est pas un loup. Laissez-le voir si l’accord est bon ou mauvais. Le Président Trump vient de prendre ses fonctions (…) Il a ses propres priorités. Je ne suis pas en mesure de lui imposer un calendrier», a soigneusement expliqué le Chef de la Primature mauricienne.
Le nouveau Secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio,avait critiqué l’accord Maurice-Londres, le qualifiant de «menace sérieuse pour la sécurité des Etats-Unis».
De retour au pouvoir en novembre 2024, Navin Ramgoolam a assuré devant les députés, avoir eu gain de cause sur la question de la souveraineté de Maurice sur tout l’archipel, y compris Diego Garcia qui était «le plus gros problème» dans les nouvelles négociations.
«Il fallait que ce soit sans ambiguïté, sans dilution, que nous ayons une pleine souveraineté (…) Ce n’était pas dans l’accord précédent, mais cela a été pris en compte dans le nouvel accord conclu avec la Grande-Bretagne», s’est réjouit le nouveau Premier ministre mauricien.
Par ailleurs, aux dires de Navin Ramgoolam, une éventuelle extension du bail précité de 99 ans de la base militaire militaro-britannique «serait discutée par les deux parties, et non unilatéralement par le Royaume-Uni».
Le premier ministre, Ramgoolam et son parti avaient déjà indiqué fin décembre 2024, qu’ils cherchaient une «meilleure compensation financière» que celle prévue dans l’accord d’octobre 2024.
Le Royaume-Uni et Maurice avaient conclu de restituer les Chagos à l’archipel de l’Océan Indien à condition qu’une base militaire américano-britannique soit maintenue sur la plus grande île, Diego Garcia, une île sur laquelle Londres conserve un bail de 99 ans moyennant le paiement annuel de «107 millions d’euros».