Malgré une campagne diplomatique menée tambour battant, l’Algérie n’a pas réussi récupérer le poste qu’elle avait occupé de 2003 à 2021 au sein du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) lors de l’élection des cinq membres sortants, entamée ce mercredi 12 février à Addis-Abeba, la capitale de l’Ethiopie qui abrite le siège de l’organisation panafricaine.
La diplomatie algérienne doit donc prendre son mal en patience et attendre la réorganisation de cette élection dans un délai de 1 à 2 mois pour l’attribution du siège en jeu. En attendant, les dirigeants algériens doivent digérer leur cuisant revers qui signifie que leur voix d’antan n’est plus audible comme avant dans les coulisses de l’UA.
L’Algérie avait déjà perdu la manche face au voisin marocain lors de la précédente élection puisque le candidat marocain avait été confortablement élu avec plus des deux tiers des voix, pour un mandat de trois ans qui s’achèvera en mars prochain.
S’appuyant sur le principe de rotation géographique, l’Algérie espérait s’emparer du siège qu’occupe actuellement le Royaume, sachant que la région nord-africaine n’a droit qu’à deux sièges au sein du CPS, dont cinq membres sont élus pour un mandat de trois ans et dix autres pour un mandat de deux ans.
Les membres du CPS sont élus selon les principes de la rotation et de la représentation régionale équitable à raison de quatre sièges pour l’Afrique de l’Ouest, trois sièges respectifs pour l’Afrique Centrale, l’Afrique de l’Est et l’Afrique Australe, et deux sièges pour l’Afrique du Nord.
Le CPS étant l’organe décisionnel permanent de l’Union africaine, a pour mission de veiller à la prévention, la gestion et le règlement des conflits sur le continent. Ses 15 membres qui bénéficient de droits de vote égaux, sont élus par le Conseil exécutif et confirmés par la Conférence de l’UA lors de ses sessions ordinaires.
Rappelons que ces élections ont eu lieu dans le cadre la 46ème session ordinaire du Conseil exécutif de l’UA qui se tient en prélude au sommet ordinaire des chefs d’État, prévu les 15 et 16 février.
La délégation marocaine est conduite par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.