L’exécutif malien a adopté le 10 février dernier, une série d’ordonnances fiscales qui devraient, selon lui, permettre à l’Etat central d’engranger près de 200 milliards de FCFA (environ 305 millions d’euros) chaque année.
Ces fonds sont destinés à financer des «projets d’infrastructures de base et de développement social et de réduire les coupures d’électricité intempestives», a défendu le Premier ministre malien, le général Abdoulaye Maïga. Mais ces explications officielles peinent à convaincre une partie des Maliensqui dénoncent par centaines, ces taxes sur les réseaux sociaux depuis le 11 février.
Des critiques viriles que résument les sorties de Moussa Mara Yelema, ex-Premier ministre du Mali, en déclarant notamment qu’«au lieu de faire peser ces charges sur la population, j’aurais préféré que les autorités montrent l’exemple en étant les premières à se sacrifier. Cette situation peut être perçue comme inadmissible par la population». D’autre part, le rappeur Ismaila Doucoure alias «Master Soumy» qui a dit : «on taxe la richesse du peuple et non sa misère. Taxez votre richesse d’abord. L’exemple doit venir d’en haut».
Les nouvelles ordonnances fiscales décidées par l’Etat malien concernent l’augmentation des taxes sur les «boissons alcoolisés, les entreprises de télécommunications, les services commerciaux de communications téléphoniques et certains transferts d’argent sur mobile».
Le pouvoir de Transition au Mali a par ailleurs justifié ces nouvelles taxes par «les besoins d’asseoir une véritable souveraineté» du pays.