Le Burundi qui a déployé des soldats à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) pour appuyer l’Armée congolaise dans sa confrontation avec le Mouvement du 23 mars 2012 (M23), a de nouveau menacé ce mercredi 12 février, le Rwanda «de répondre en cas d’attaque».
Les soldats burundais opèrent en RDC sous les ordres de la SAMIDRC (Forces de la SADC en appui à l’Etat congolais). Ce 12 février, le groupe armé M23 et les Forces rwandaises qui les appuient ont conquis deux nouvelles localités dans leur marche résolue vers Bukavu, la cité phare du Sud-Kivu.
Le Burundi, pays frontalier de la RDC et du Rwanda, a déployé environ 10.000 militaires dans le Sud-Kivu qui sont impliqués, ces derniers jours, dans des combats contre le M23 sur les plateaux surplombant le lac Kivu, selon des sources sécuritaires et diplomatiques.
A ce titre, le Président burundais, Evariste Ndayishimiye a prévenu à Bugabira, Commune du nord-Burundi, frontalière du Rwanda, que «celui qui va nous attaquer, nous allons l’attaquer», allusion faite directement au Rwanda qu’il a aussi qualifié de «mauvais voisin».
Le Président Evariste Ndayishimiye, dont le pays est membre de l’EAC-Communauté de l’Afrique orientale, avait déjà dit «redouter début février 2025, que le conflit en RDC ne déclenche une guerre régionale».
Ce mercredi, la RDC a réclamé un nouveau Sommet express conjoint de la SADC et de l’EAC autour du Kivu, et a exigé l’application de sanctions au régime rwandais pour son soutien au M23.