RDC : Plusieurs Etats européens remettent sur le tapis la perspective de sanctions ciblées contre le M23

Au moment où le «Mouvement du 23 mars 2012» (M23) annonçait ce dimanche 16 février, sa conquête de Bukavu au Sud-Kivu (Est de la RDC) dans le cadre de son offensive en cours depuis fin janvier 2025 contre les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), plusieurs chancelleries occidentales actualisent à nouveau leurs intentions de décréter des sanctions ciblées contre les assaillants du M23.

Londres a exprimé ce dimanche dans un communiqué «une crainte d’un conflit régional plus large», face à la progression du M23. De son côté, la diplomatie française de s’est dite samedi dernier, «prête à prendre des sanctions» et le Président, Emmanuel Macron a exigé «le retrait sans délai des Forces rwandaises soutenant ce groupe armé en RDC».

«J’ai échangé avec le Président Tshisekedi sur la situation très préoccupante dans le Sud Kivu», a annoncé le Président Emmanuel Macron qui a insisté sur la «nécessité d’un cessez-le-feu, le retrait du M23 de Bukavu et de l’aéroport de Kavumu pour permettre les vols civils et humanitaires sans entraves », appelant «le Rwanda à soutenir la mise en œuvre de ces mesures d’urgence».

Dans le même sillage, l’Union Européenne (UE) a réitéré le même jour, que «la violation en cours de l’intégrité territoriale de la RDC ne restera pas sans réponse, en blâmant ouvertement les Forces du M23, soutenues par le Rwanda». «L’UE examine en urgence toutes les options à sa disposition», a souligné son porte-parole pour les Affaires étrangères, Anouar El Anouni.

Pour sa part, le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres a réaffirmé samedi 15 février, à l’ouverture du 38è Sommet de l’Union Africaine (UA), «la nécessité d’éviter à tout prix, une escalade régionale», en misant sur une solution africaine.

Ces dernières semaines, le Président rwandais, Paul Kagame a confié que «personne ne l’intimidera avec des menaces de sanctions», allusion à peine voilée à l’Occident.