L’Union européenne (UE) a adressé, ce lundi 26 octobre, une correspondance au président burundais, Pierre Nkurunziza, dans laquelle son gouvernement est sommé de prendre part aux discussions qui vont s’ouvrir à Bruxelles, sur la crise burundaise.
Ce rendez-vous qui aura lieu d’ici un mois, a pour principal objectif de s’enquérir du programme du gouvernement burundais relatif à la résolution de la crise politique qui secoue le pays depuis l’annonce de la candidature du Président à la présidentielle, en avril dernier pour un nouveau mandat présidentiel.
Pour l’UE, ce programme devrait permettre un retour au respect des principes démocratiques et des droits de l’homme, ainsi que des négociations entre les parties en conflit.
D’ores et déjà, l’institution européenne qui annonce aligner sa démarche au titre de l’article 96 de l’accord de Cotonou, a fait savoir aux autorités burundaises que la poursuite de son aide en faveur du Burundi dépendra des contours du programme qu’elles présenteront.
Simple coïncidence ou non, le vendredi 23 octobre dernier, le président Nkurunziza a fait savoir que son pays refuse de recevoir toute aide qui aurait tendance à diviser son pays.
«Nous remercions beaucoup certains bailleurs qui nous aident dans le développement, mais en même temps nous fustigeons certains autres qui veulent donner de l’aide qui divise les Burundais. (…) nous voulons une aide qui ne détruit pas les Burundais dans leur unité», a-t-il déclaré lors d’une cérémonie de prestations des membres de la Commission Nationale du Dialogue Inter burundais (CNDI) à Gitega, au centre du pays.
En mettant en place cette Commission composée de 15 membres, le Burundi compterait-il sur un dialogue inclusif pour résoudre ses problèmes ?
L’UE, principal bailleur du Burundi dont la moitié de son budget dépend du soutien étranger, a aussi précisé que son aide sera coupée si Bujumbura ne réagit pas en relation avec sa correspondance, dans un délai d’un mois.