Le Conseil de sécurité des Nations unies a décidé, lundi, de proroger le mandat du Groupe d’experts chargé de l’application des sanctions au Soudan jusqu’au 12 mars 2026, considérant que la situation qui règne dans ce pays continue de menacer la paix et la sécurité internationales dans la région, selon les informations rapportées par le service de presse de l’ONU.
Ce groupe d’experts surveille l’application des mesures de sanction et désigne les individus frappés d’un gel des avoirs ou d’une interdiction de voyager.
Le Conseil de Sécurité promet de réexaminer ce mandat au plus tard le 12 février 2026 et le proroger encore si c’est nécessaire. Entre temps, il attend du Groupe d’experts de présenter un rapport d’activité d’ici au 12 août 2025 et un rapport final au plus tard le 13 janvier 2026, en plus d’un rapport actualisé sur ses activités tous les trois mois.
La résolution portant sur la prorogation du mandat a été adoptée par 13 voix pour et 2 abstentions, celles de la Chine et de la Fédération de Russie.
Dans sa prise de parole, la Chine a estimé, entre autres, que l’approbation de cette résolution allait à l’encontre du «bon sens», en faisant observer que le régime de sanctions au Soudan est le seul où le mandat du Groupe d’experts n’est pas harmonisé avec la durée dudit régime.
De son côté, la Fédération de Russie a rappelé que les activités du Groupe d’experts ne doivent pas être utilisées comme un « bélier » contre les intérêts du peuple soudanais et de son gouvernement. Elle a soutenu le fait que les restrictions imposées depuis 20 ans à ce pays, n’ont « rien apporté d’utile au peuple soudanais».