L’ONU insiste sur la mise en œuvre de l’accord de paix de 2018 au Soudan du Sud, théâtre de violents combats

Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU au Soudan du Sud, Nicholas Haysom a rappelé, mardi, l’urgence de l’application de l’accord de paix de 2018, suite à la nouvelle escalade dans le pays, rapporte le service d’information de l’ONU.

Le patron de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS), ajoute la même source, a fait part de sa vive préoccupation face à des affrontements dans l’État du Haut-Nil et dans d’autres régions du pays ayant entraîné «des morts, des destructions de biens et des déplacements de civils dans les deux États» fédérés.

Des échanges de tirs violents auraient eu lieu les 14 et 15 février entre les Forces de défense du peuple du Soudan du Sud (SSPDF) du Président Salva Kiir et des « jeunes gens armés » à Nassir, une ville de l’État du Haut-Nil, au Nord-est du pays. Des armes lourdes auraient été utilisées, faisant plusieurs morts et blessés parmi les civils et le personnel armé.

Ces dernières semaines, des affrontements ont également éclaté dans plusieurs régions du pays, notamment en Équatoria occidental, au Sud-est, entre l’armée nationale et les forces de l’opposition, loyales au vice-président, Riek Machar.

Nicholas Haysom, qui a invité toutes les parties concernées à faire preuve de retenue et à rétablir immédiatement le calme, a remis sur la table la nécessité de faire avancer urgemment, la mise en œuvre de l’accord de paix de 2018 qui prévoit notamment la création de forces armées unifiées comptant plus de 80.000 soldats.

C’est dans ce climat de regain de violences que le chef des opérations de paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, se rendra cette semaine au Soudan du Sud où des experts indépendants nommés par le Conseil des droits de l’homme (CDH) de l’ONU, ont aussi entamé, le lundi 17 février, une nouvelle mission de quatre jours.

Le Soudan du Sud a sombré dans une guerre civile entre 2013 à 2018, soit deux ans après son indépendance, avant la signature de l’accord de paix de 2018 qui prévoit le partage du pouvoir au sein d’un gouvernement d’union nationale, entre le président Salva Kiir et son vice-président, Riek Machar.