La grande famille du cinéma africain est en deuil depuis hier jeudi 19 février, suite à la mort subite dans une clinique de Bamako, la capitale malienne du réalisateur malien Souleymane Cissé, salué par ses pairs comme «un immense artiste et l’un des pères du cinéma sur le continent africain».
Plusieurs fois primé à l’échelle internationale pour la diversité de son œuvre prolifique, Souleymane Cissé est décédé brutalement mercredi 19 février à l’âge de 84 ans à Bamako. Ses obsèques sont prévues pour ce vendredi 21 février, selon sa famille, en conformité à la tradition musulmane.
Souleymane Cissé est décédé après avoir tenu dans la matinée du 19 février, une conférence de presse à Bamako autour de l’avenir du cinéma malien. Il était censé prêter son aura au jury d’une des catégories les plus prisées du Festival panafricain du cinéma et de la télévision d’Ouagadougou (FESPACO), dont la 29ème édition est prévue du 22 février au 1er mars dans la capitale burkinabè. Cissé aurait dû présider le jury «fiction long métrage» à ce Festival.
A l’image d’un grand nombre d’acteurs du cinéma africain, les autorités culturelles du Faso ont salué dans la soirée de ce jeudi «une figure emblématique du cinéma africain et un cinéaste engagé qui a consacré toute sa vie au 7e art africain».
De son côté, le ministre malien de la Culture,Mamou Daffé a fait part «de sa tristesse pour la disparition de ce monument du cinéma africain, saluant un cinéaste admiré et respecté».
Souleymane Cissé a abordé durant sa carrière des thématiques comme la politique, l’humanisme, le social. Il a passé ses dernières années à critiquer la «censure et le mépris qui empêchent selon lui, la diffusion des films africains» dans les grandes salles occidentales.