L’Afrique du Sud, qui assure la présidence du G20 en 2025, a réitéré, jeudi, à l’occasion de la réunion des ministres des Affaires étrangères du Groupe des vingt, tenue à Johannesburg, ses quatre priorités qui seraient conformes au mandat initial du G20, à savoir la nécessité de promouvoir une croissance forte, durable, équilibrée et inclusive.
Dans son discours de circonstance, le chef d’Etat sud-africain, Cyril Ramaphosa a d’abord souligné l’impératif de prendre des mesures pour renforcer la résilience et la réponse aux catastrophes.
Alors que les catastrophes naturelles d’origine climatique touchent des pays du monde entier, mais avec un impact particulièrement dévastateur sur les pays qui ne peuvent pas assumer les coûts de la reprise et de la reconstruction, Pretoria a appelé les dirigeants du G20 à exhorter la communauté internationale (institutions financières internationales, secteur privé…) à intensifier la reconstruction après la catastrophe.
D’autres mesures à prôner concernent la viabilité de la dette des pays à faible revenu. Ramaphosa a rappelé à ce propos, que les économies en développement connaissent actuellement les coûts d’emprunt les plus élevés depuis près de deux décennies et que les paiements de la dette évincent les dépenses nationales vitales et détournent des ressources essentielles du développement, invitant le G20 à renouveler ses efforts pour faire progresser la viabilité de la dette, en se focalisant sur le cas des pays africains.
La troisième priorité met en exergue l’importance de mobiliser des financements pour une transition énergétique juste. Le dirigeant sud-africain a mis l’accent sur l’impact inégal du changement climatique sur les économies développées et celles en développement, tout en soulignant la responsabilité qui incombe à ceux qui sont les plus responsables de ce phénomène de soutenir les moins responsables.
A ce niveau, il a demandé aux dirigeants du G20 de parvenir à un accord sur l’augmentation de la qualité et de la quantité des flux financiers liés au climat vers les pays en développement.
Pour la dernière priorité, Pretoria a défendu l’exploitation des minéraux essentiels pour une croissance inclusive et un développement durable.
L’Afrique du Sud a pris la présidence tournante du groupe des plus grandes économies du monde le 1er décembre dernier. Ce premier Etat africain à diriger le G20 entend faire entendre la voix du continent qui serait souvent négligé.