RDC : La rébellion M23 réagi à l’appel de la MONUSCO de régler le sort des 1400 individus réfugiés dans ses bases à Goma

La cheffe de la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (RDC), MONUSCO, Bintou Keita a appelé le vendredi 21 février, à trouver une solution d’urgence pour le transfert en toute sécurité, des personnes ayant trouvé refuge dans les bases de la mission à Goma, la capitale du Nord-Kivu située à l’Est de la RDC, tombée sous le contrôle des rebelles du Mouvement du 23 mars 2012 (M23), d’après le service d’information de l’ONU.

Plus de 1.400 individus « à haut risque », y compris des femmes et des enfants, s’étaient abrités dans les bases de la MONUSCO, suite à la chute de Goma, le 28 janvier dernier, a précisé Bintou Keita lors d’un point de presse quotidien au siège de l’ONU à New York auquel elle a participé par visioconférence depuis Kinshasa.

Le M23 a réagi aux propos de Keita en déclarant que cette dernière «a omis de préciser que les individus qu’elle garde dans ses camps n’ont jamais été inquiétés par nous».

Les rebelles se sont aussi, demandés pourquoi ces gens «sont maintenus cachés depuis des jours, alors que le personnel onusien et les mercenaires ont quitté immédiatement? Qui sont-ils? ». Le M23 s’est abstenu de donner lui-même de pistes de réponse.

La patronne de la mission onusienne a aussi affirmé que «malgré de fortes pressions exercées par le M23 pour que ces individus lui soient remis, la MONUSCO reste déterminée à assurer leur sécurité», et entend s’acquitter de son devoir de protection des individus non armés cherchant refuge à l’intérieur de ses bases, conformément au droit international humanitaire.

Keita, également Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC, a reconnu que « la situation actuelle est (…) intenable en raison du nombre considérable de personnes» placées sous la protection de la MONUSCO avec des ressources limitées dont elle dispose.

Elle a ainsi appelé à trouver de toute urgence une solution «sûre, digne et soutenue par la communauté internationale» pour transférer les personnes actuellement réfugiés dans les base de la MONUSCO vers un lieu sécurisé, «dans le plein respect de leurs droits et de leur libre arbitre».