Le Royaume-Uni a annoncé, hier mardi, la suspension de la majorité de ses aides financières au Rwanda, affichant son mécontentement au sujet de son soutien des troupes rwandaises à la rébellion M23 qui poursuit sa percée à l’Est de la République démocratique du Congo, (RDC), occasionnant de nombreux morts et blessés.
«Les récentes offensives du M23 et des forces de défense rwandaises, et notamment la prise de Goma et de Bukavu, constituent une violation inacceptable de la souveraineté et de l’intégrité territoriale » de la RDC, a déclaré, dans un communiqué, le ministère britannique des Affaires étrangères.
Le Rwanda a qualifié de « regrettables » ces « mesures punitives » du Royaume-Uni qui, selon Kigali, « a désormais clairement choisi un camp » dans le conflit qui sévit à l’Est de la RDC.
« Ces mesures n’aident en rien la RDC et ne contribuent pas davantage à la recherche d’une solution politique durable au conflit dans l’Est de la RDC », indique un communiqué du ministère rwandais des Affaires étrangères.
Kigali estime que « le fait de ne pas tenir systématiquement le gouvernement de la RDC responsable des attaques répétées contre ses propres citoyens, notamment les bombardements aveugles en cours sur les villages banyamulenge au Sud-Kivu, encourage la RDC à persévérer dans une approche militaire, prolongeant ainsi le conflit et les souffrances des populations civiles. »
Pour les autorités rwandaises, « il est déraisonnable de s’attendre à ce que le Rwanda compromette sa sécurité nationale et celle des Rwandais » et continueront « d’exiger des garanties de sécurité, que la RDC et la communauté internationale ont jusqu’à présent été incapables ou réticentes à fournir ».
La pression internationale semble monter ces derniers jours sur le Rwanda, tant des menaces se multiplient, même de la part des pays qui entretenaient pourtant de bonnes relations avec Kigali.