Le diplomate allemand Martin Kobler qui achève sa mission à la tête de la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (Monusco) ce samedi 31 octobre, est pressenti au poste d’émissaire de l’ONU en Libye.
Le Conseil de sécurité devrait se prononcer ce vendredi sur cette nomination proposée par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon le 28 octobre dernier.
Martin Kobler ne cesse d’être sollicité, grâce notamment à son expérience reconnue en tant qu’homme des terrains difficiles. Ayant rejoint l’ONU en 2010, il a occupé le poste d’émissaire adjoint pour l’Afghanistan puis celui d’émissaire spécial en Irak, de 2011 à 2013, avant d’être désigné à la tête de la Monusco en RDC.
La Monusco est la plus importante mission de maintien de la paix dans le monde. Kobler la quitte satisfait. «Je pars vraiment avec un sentiment de satisfaction», avait-il déclaré à la presse le mois passé avant d’afficher le même sentiment en juillet dernier devant le Conseil de sécurité de l’ONU.
Un point de vue que ne partageraient totalement pas les autorités congolaises qui ont souvent souligné une collaboration difficile entre l’armée congolaise et la Monusco, à cause d’un différend sur la manière de combattre les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda). D’ailleurs, Kinshasa réclame une réduction significative des forces de la Monusco, prétextant une amélioration de la situation sécuritaire dans le pays.
Si le Conseil de sécurité approuve sa nomination, Kobler se rendra donc en Lybie où, selon des observateurs, la mission s’annonce ardue. La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute du président Mouammar Kadhafi en 2011, et l’organisation onusienne a du mal à rétablir la paix tant attendue par les habitants qui cherchent chaque jour refuge dans d’autres pays.