FESPACO : Lauréat de l’Etalon d’or 2025, Dani Kouyaté se lance déjà dans de nouvelles productions  

Le cinéaste Burkinabè, Dani Kouyaté (64 ans), vainqueur de l’Etalon d’or de Yennenga, la plus grande récompense du FESPACO (Ffestival panafricain du cinéma et de la télévision d’Ouagadougou), a exposé ses nouvelles ambitions cinématographiques ce dimanche 2 mars, au lendemain de son sacre avec sa réalisation «Katanga, la danse des scorpions», un conte politique tourné en noir et blanc. 

L’œuvre cinématographique primée de D. Kouyaté se veut une adaptation africaine de «La Tragédie de Macbeth» du célèbre William Shakespeare. Elle s’étale sur 1H53min. «Les grands textes s’adaptent à tous lieux et à tous les espaces (…) ‘Katanga’ a été réalisé au Burkina Faso qui a de grands comédiens et techniciens expérimentés qui ont fait leurs armes au théâtre, une véritable école pour le 7è Art», s’est félicité Dani Kouyaté ce 2 mars sur RTB (Télévision publique burkinabè).

«De l’écriture à la conception, il a fallu 5 ans pour réaliser ‘Katanga’. Je fais du cinéma pour raconter une histoire et non l’inverse. Le budget de ‘Katanga’ aurait dû être de 1 million d’euros, on s’est contenté de 400 millions de fcfa ! Notre force, c’est l’engagement des techniciens et des comédiens qui ont bossé comme un seul homme sur ce tournage. Je travaille déjà sur ma prochaine histoire cinématographique», a encore confié D. Kouyaté qui est aussi metteur en scène de théâtre, comédien et conteur.

«J’ai décidé d’être audacieux en faisant un film en noir et blanc et en mooré (principale langue locale du Faso) pour susciter le plaisir, en me basant sur un grand texte comme celui de William Shakespeare», a également expliqué ce cinéaste qui vit depuis 2007 en Suède. 

«Katanga, la danse des scorpions» se veut une fresque plongeant les téléspectateurs dans les réalités immuables de la gestion et de la jouissance de tout pouvoir sur la planète. Dani Kouyaté avait déjà abordé sous un angle mythique et historique, la thématique politique dans une autre production nommée «Sya, le rêve du python» en 2001.