Dans le cadre de sa lutte acharnée contre la secte Boko Haram, le Nigeria associe à ses efforts, la population, en publiant des photos de cent membres les plus recherchés du groupe terroriste.
La contribution des citoyens consisterait à communiquer aux autorités de l’armée, à l’origine cette initiative, toute information susceptible de renseigner sur l’identité (nom) et le lieu de présences des suspects recherchés.
La grande affiche répertoriant les visages de ces terroristes présumés, accompagnés de trois numéros d’urgence à appeler, a été découverte par la population ce mercredi 28 octobre, dans la ville de Maiduguri, fief historique de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria. L’affiche est rédigée en anglais et en deux autres langues locales (hausa et kanuri).
L’armée qui intensifie son action au fil des jours, s’est démarquée ces trois derniers jours par la libération de 138 femmes et 192 enfants otages de Boko Haram. Cette libération a eu lieu lors d’une opération militaire contre un des repaires du groupe islamiste dans le nord-est du pays. L’armée a affirmé avoir tué à cette occasion trente membres présumés de Boko Haram et récupéré des armes et des munitions.
La secte Boko Haram, désormais baptisée «Etat islamique en Afrique de l’Ouest», aurait déjà enlevé au moins 2 000 femmes et filles au Nigeria depuis janvier 2014, selon Amnesty International. Son insurrection a déjà causé la mort d’au moins 17 000 morts et plus de 2,5 millions de déplacés depuis 2009.
Le président nigérian, Mohammadu Buhari, avait donné, à l’armée de son pays, l’échéance de décembre 2015 pour mettre fin à l’insurrection meurtrière de Boko Haram.